Cynthia Evers

Cynthia Evers

Steps

Explaining one's artistic approach is particularly complicated, delivering with the right words what one does, wants to do, tries to say, seems mission impossible. To paint, wouldn't that be just saying without words?

When I exhibit, I am already exhibiting myself, hoping that the other will perceive, beyond the technical service, my entire perception of existence….

Snapshots of life, cut into the present, the eye revisits those simple things that surround us every day, but that we no longer look at, that we no longer even see. The expression of a hand, the position of a foot, create a whole atmosphere ... Solitude, introspection, contemplation, everything can spring from these banal elements at first sight ... I search the perspectives, the materials, the lights, to try to install the feeling of a moment ...
    Exhibitions (2014 - 2020):

     
    2020 :
    – Exposition Summertime, galerie Fox, Eupen, Belgique
    – Exposition « Le Printemps dans l’Art », Galerie d’Art du Château Mottin,     Hannut, Belgique
    – Exposition « Cynthia Evers et Alain Janssens » à la galerie du Domaine     Provincial de Wégimont, Belgique
    – 4ème Biennale Versaillaise, Versailles, France
    – Exposition personnelle Chapelle du Collège, CARPENTRAS, France
    – Exposition personnelle, Galerie William Montaudié, Cahors, France
    – Exposition « 9x 10/10 », Galerie William Montaudié, Cahors, France

    2019 :
    – Exposition ARTCONNECTION Münster, Allemagne
    – Exposition personnelle à la Galerie Art Valley, Sint-Pieters-Kapelle,               Belgique
    – Exposition « La boîte de Pandorre 2 », ART EXPO WAROUX, Château de       Waroux, Belgique
    – Exposition personnelle à la Galerie ArtPero de Crupet, Belgique
    – Exposition Konst Kulturwoch zu Wäiswampich, Centre culturel de               Wäiswampich, Grand Duché du Luxembourg
    – participation au parcours/exposition des Fêtes de la St Martin,                   Tourinnes, Belgique- exposition « 5 aus 3 » (fünf Künstler aus drei             Ländern: D, NL, B), Eschweiler, Allemagne
    – Exposition « le nu » organisée par le Lion’s Club Imagine, Linkebeek,         Belgique
    – Exposition « Les Papillons de Carpentras », toiles retenues par le jury,       Chapelle du Collège, Carpentras, France
    – Exposition « La Scène » intitulée « Catharsis », Château de la                       Chaussée, Brain sur Allonnes, France
    – Exposition « Summertime » Galerie Fox, Eupen, Belgique
    – Exposition « Prescriptions » , 2 artistes au CHR de Huy, Belgique
    – Exposition « Trace et Mouvement », TEM 2019, Espace d’Art                           Contemporain et son jardin, Goviller, France
    – Exposition Galerie Artine à Ostende, Belgique
    – Exposition « Sculptures Monumentales 2019 », Square Armand Steurs,     Bruxelles
    – Exposition en duo « Instants de Vie » au Musée de la Corbillière, Mer,         France
    – Exposition personnelle à la Galerie Fox, Eupen, Belgique
    – Exposition 4 artistes à la Colorida Gallery, Lisbonne, Portugal
    – Mobil’Art 2019, 9è Biennale d’Art Contemporain, Espace Prémontrés,           Liège, Belgique
    – Exposition personnelle « Solitudes » à la Art Gallery Charlotte Van               Lorreinen, Tervueren, Belgique

    2018 :

    – Les Fêtes de la Saint Martin, Tourinnes.
    – Galerie L’Art du Temps Luxart, Arlon.
    – Pop-Up à Knokke avec ArtMagna
    – Exposition des finalistes du concours CHELSEA FINE ART COMPETITION,     NYC, États-Unis
    – « Sculpture monumentale », Square Armand Steurs, Bruxelles.                     Création d’une oeuvre 3D.
    – Festival « Les Papillons de Carpentras ». Exposition des toiles retenues     par le jury, Chapelle du Collège
    – Galerie L’Art du Temps Luxart, Arlon
    – L’Art d’Ici et d’Ailleurs, Espace Mengold, Huy, octobre
    – Biennale de Beauce, France
    – Espace ArianneH, Nodebais
    – Château « les Waleffes »
    – Mairie Le Barcarès, France
    – Château de Vierset, Vierset-Barse
    – Galerie Down to Art, Gent

    2017 :

    – Fêtes de la St Martin à Tourinnes-La-Grosse, chez Arianne Hecht.
    – L’Atelier, Huy.
    – Agora Gallery, Chelsea, New York, oct/nov.
    – Chapelle du Collège de Carpentras, « Les Papillons s’envolent »                     exposition des toiles remarquées par le jury 2017, oct. Remporte le ler         prix du jury.
    – Galerie Thuillier, Paris, France, sept/oct.
    – « Petite Galerie », Huy, septembre.
    – Festival « Les Papillons de Carpentras », France, juillet/août.
    – Maison des Arts de Le Barcarès , France, juillet.
    – Salon International des Compagnons M.A.E. de La Panne,  juillet.
    – Galerie Château Mottin à Hannut.
    – MOBILART 2017, 8ème Biennale d’art contemporain, Espace Prémontrés     à Liège.
    – Exposition Ramifications, projet ArtÉus, Chaudfontaine.
    – Cobalt International Gallery, Bruxelles.
    – NOWART, Inarte Werkkunst Gallery, Bergamo, Italie.
    – Exposition Hiver 2017, Place Suisse des Arts, Lausanne, Suisse.

    2016 :
    – Palais de Justice de Mons.
    – Affordable Art Fair  à Tour et Taxis Bruxelles avec la galerie Balastra.
    – Fondation Peter Paul Jacob Hodiamont de Baelen sur Vesdre.
    – Biennale d’Art Contemporain de Beauce, France, mai/juin.                             Sélectionnée  « Artiste Remarquable » au terme de la Biennale.
    – « Microbil’Art »   BeLynx Art Gallery, Liège.
    – « The Wire », Maasmechelen.
    – Inarte Werkkunst Gallery, Berlin, Allemagne.
    – Médaillée ARTS-SCIENCES-LETTRES, Paris, France.
    – Salon International des Compagnons M.A.E. de La Panne, juin.   Remporte la Médaille d’Or de sa catégorie.
    – Brugge Garmijnzaal.
    – Maison des Arts de Le Barcarès , France.
    – « Artis et Horti », Abbaye du Val-Dieu, Pays de Herve, septembre
    – NOWART à Padua avec la InArte Werkkunst Gallery, Bergamo, Italy.
    – Art Gallery Charlotte Van Lorreinen,   Tervueren.
    – Fêtes de la St Martin à Tourinnes-La-Grosse.
    – Luxembourg Art Fair, Parc des expositions Luxexpo.

    2015 :
    – Portes ouvertes de la « Maison Près de la Tour » (entre temps atelier permanent mis à disposition par la Ville).
    – « MAC’ART expo urbaine »,  Wavre.
    – MALMUNDARIUM , Malmedy.
    – Expo M.A.E. Chapelle des Sépulcrines à Visé.
    – Expo M.A.E. dans Antverpia,  Brasschaat.
    – Galerie Têt’de l’Art, Forbach, France.
    – Espace Punz’Art Galerie, Orp-Le-Grand.
    – Espace ArianneH à Nodebais.
    – Galerie THUILLIER, Paris (quartier du Marais).
    – Salon International des Compagnons M.A.E. de La Panne. Remporte la médaille d’or de sa catégorie ainsi que le Prix du Public .
    – Festival d’Art BalCo, Galerie Balastra.
    – Reconduction au MALMUNDARIUM , Malmedy, du 04 juillet au 25                 octobre.
    – L’ART WALLON avec Vie et Couleurs  dans l’Espace Culturel de Salses le     Château, France.
    – La Bottelarij de Wellen.
    – Parcours Trèfle 2015 de Louvain-la-Neuve.
    – Lauréate de la 10ème Biennale de l’Art Baron Pierre Paulus de Châtelet.       Remporte le 1er prix.
    – Nouvelle  reconduction  au MALMUNDARIUM, Malmedy,  octobre à               janvier.
    – Grand Prix René Théwissen. Remporte le 2ème prix.
    – « L’Homme en Art » à Arbre .
    – Espace ArianeH dans le cadre des Fêtes de la  de la Saint-Martin de             Tourinnes-La-Grosse.
    – Expo M.A.E. à Evere, Espace Delahaut.
    – Envoz’Art à Couthuin.

    2014 :
    – Espace Mengold de Huy.
    –  Maison Nokin Place Verte à Huy.
    – Oeuvres à 4 mains réalisées avec le sculpteur/peintre Serge Nokin au       Centre Culturel de Harscamp, Namur.
    – Tour du Château d’Oupeye.
    – Salon International des Compagnons M.A.E. Espace Communal de La         Panne.
    – SCULPTURA BEAUVOORDE dans l’église de Vinkem, Beauvoorde.
    – Expo  M.A.E à la Sint-Jozefskapel , Brasschaat.
    – Causeries du Briot à Oteppe
    – Grand Prix René Théwissen. Remporte le 3ème prix .
    – Fêtes de la St Martin à Tourinnes-La-Grosse.
    About:

    Née à Bruxelles en 1962, Cynthia Evers vit et travaille en région hutoise. Formée en peinture (cours du jour) et en sculpture (cours du soir) à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, elle reprenait les pinceaux en 2011 pour donner à son travail un tour à la fois intimiste et profondément engagé dans des thématiques féministes (ou à tout le moins féminines) ; celles-ci n’ont fait que s’affirmer depuis lors, sans donner pour autant à son travail un aspect rhétorique. La sensibilité prime en effet avant toute chose dans le travail de Cynthia Evers : sensibilité au cadre (très photographique voire cinématographique) et à la lumière, sensibilité à l’autre et à soi, souci de travail fini aussi bien que de la position et de la sensation du regardeur. Décadrages, allusions, poses de dos ou de trois quarts : beaucoup de choses dans les choix de Cynthia — qui pratique presque exclusivement l’acrylique sur toile — disent la pudeur et la retenue, mais signalent tout à la fois une immense attention au détail, un goût certain pour la minutie, une attirance pour le large format. À maints égards, le jeu en apparence contradictoire du propos et des formes, ou même des proportions, traduit ce mélange chez elle de célébration contenue et d’exaltation, ce besoin de s’émerveiller et ce besoin de (se) préserver.

    Sa prédilection pour les pieds et les mains est une façon de ne pas « sexuer » les attributs du contact, l’expression de la tendresse : « En jouant sur une ambiguïté mains féminines/mains masculines, j’ouvre la porte à l’égalité des sexes, au droit de chacun de faire ce qui lui plaît, que l’activité soit à la base jugée féminine ou masculine. Dans mes ‘Transparences’, je me sers de mes mains, mais étrangement les tableaux inspirent des moments masculins. Je réalise que peu de spectateurs sont prêts à hésiter, à imputer l’instant décrit à un homme ou à une femme sans a priori. Pourtant la solitude décrite se veut asexuée… ».

    Ainsi l’exposition présentée ici mêle-t-elle plusieurs séries, tout en répondant à d’essentielles et constantes préoccupations. Si les « Nuques » et les « États d’âme » posent la question de la fragilité ou de la force féminine (« Les mains sont puissantes, elles sont porteuses de vécu ; la nuque est fragile, elle plie mais ne rompt pas… »), la série des « Nus » rompt, elle, avec la solitude, « même si la présence d’une autre personne n’est suggérée que par une main. Je vais à l’essentiel… la peau, un morceau de peau qui dit toute la femme, une étreinte de main qui dit un partage… ».
    Volontiers expressionniste sur les bords, ne serait-ce que par le jeu des contrastes et des lumières, l’attitude des corps et des visages, le travail de Cynthia Evers ne se rattache pourtant à aucun courant ou à aucune influence explicites ; il trace son propre chemin et trouve, de plus en plus, la voie d’une belle reconnaissance publique et institutionnelle (en ce compris ses participations régulières à l’animation d’ateliers en Province de Liège, à Huy ou en d’autres endroits), qui lui vaut d’être davantage montré et salué.
    Une démarche en forme de quête, personnelle et universelle à la fois, de la vérité d’un rapport humain, en même temps que d’un certain rapport à l’art, nourri de nécessité intérieure bien plus que de séduction facile.
    Emmanuel d’Autreppe

    CYNTHIA EVERS

    L’ art ne reproduit pas le visible, il rend visible.

    Paul KLEE, Théorie de l’ Art moderne.

    Reproduire la réalité n’a de sens qu’en terme d’utilité. L’art n’étant pas utile mais nécessaire, il en découle qu’on attend de l’artiste qu’il nous émeuve, qu’il ravisse ou subjugue notre regard, qu’il bouscule nos certitudes. Si l’œuvre d’art, quelle qu’elle soit, peinte, sculptée ou projetée sur un mur, ne nous touche pas, elle est perdue, ou du moins reste vaine, superflue, provisoire. Si elle ne se grave pas dans le cœur, si elle ne s’inscrit pas dans la durée, elle n’atteindra pas son objectif : réconcilier l’homme avec son environnement, la magie du réel qui l’entoure, les gisements splendides enfouis dans son imaginaire. Une photographie d’une banale table de cuisine, si elle est prise avec le souci d’intéresser ou d’intriguer le spectateur par son côté intime, inattendu, vivant, relève déjà de l’art car il y a un point de vue choisi par l’opérateur, comme une sorte de commentaire qu’il ferait par le truchement de l’image. Que dire alors du même sujet, tout aussi commun, dessiné ou peint ? Il exigera une longue patience, le savoir-faire de la distanciation, non pas par défi mais pour tirer de l’objet ou de la scène un effet différent, une valeur autre, nouvelle, essentielle. Cette table, ces verres, ces bouteilles, ces mains, ces pieds, ces fenêtres de chaque jour n’ont une séduction que si je les vois en dehors de leur usage ; un paysage n’a de chair et de profondeur que si je le contemple d’abord avant de l’arpenter. A fortiori si le sujet est saisi par le crayon ou le pinceau, au bout d’un long exercice d’observation, d’intériorisation, de transposition. C’est ainsi, et seulement de cette manière, que nous nous mettons à aimer les choses et l’univers. La vraie vie, disait Proust, c’est la littérature. Et l’art, bien entendu, son maître à penser par le geste et le regard. Ce qui a été transfiguré par les mots ou les couleurs et qui va signifier et non plus seulement servir, qui va transmettre de la beauté, du mystère, de la plénitude peut-être, après avoir été employé ou traversé sans plus.

    Cynthia Evers travaille dans cette optique : à partir de la réalité, d’un choix on ne peut plus prosaïque, elle franchit pas à pas la frontière du visible et nous plonge dans le monde de la représentation mystérieuse, fascinante, sidérante même. Que ces verres soient si vrais, sans qu’ils puissent pour autant servir à quelque chose, que ces mains et ces pieds soient si charnels et humains sans qu’ils n’aient jamais foulé que du papier, que ce couple s’étreigne si magnifiquement sans que cet homme et cette femme se soient connus ailleurs que sur une toile, tient du miracle. Ici pourtant point de performance mais de l’attention sans relâche, de l’engagement extrême à ne pas trahir l’âme d’un modèle ou d’une nature morte, l’envers secret et muet des êtres et des choses, la raison d’être d’une présence, d’une rencontre, d’un instant d’existence au sens profond, étymologique, du mot : exister, sortir de, se trouver en dehors, être vivant…

    Et que ce soit en grande partie au crayon nu et noir que l’artiste y parvienne relève véritablement de l’exploit. Un exploit humble que seul notre œil conquis approuvera avant qu’il ne transmette à tout notre être le bonheur de voir le quotidien ainsi loué, le temps perdu ainsi retrouvé, le mouvement de la vie si merveilleusement libéré.

    Michel Ducobu

    Share by: